terça-feira, 3 de abril de 2007
[...PAUL VALÉRY...]
Les pas
Tes pas, enfants de mon silence,
Saintement, lentement placés,
Vers le lit de ma vigilance
Procèdent muets et glacés.
Personne pure, ombre divine,
Qu'ils sont doux, tes pas retenus!
Dieux!... tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ce pieds nus!
Si, des tes lèvres avancées,
Tu prépares pour l'apaiser,
A l'habitant de mes pensées
La nouritoure d'un baiser,
Ne hâte pas cet acte tendre,
Douceur d'être et de n'être pas,
Car je vécu de vous attendre,
Et mon coeur n'etait vous pas.
Paul Valéry (1871-1945), Charmes (1922) [Trad. em espanhol aqui.]
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